En hamac à Brocéliande

En hamac à Brocéliande

Il existe dans les forêts comme Brocéliande les espaces nécessaires aux sentiments qui permettent l’envol de son être. Au cours de l’été 2024, je prends un sac à dos qui n’envie peu au baluchon que John Muir jetait sur son épaule au départ de ses innombrables escapades. Un sac de trente litres suffit à contenir un simple duvet, un hamac, un matelas de mousse, une tenue de rechange, un appareil photo, un carnet et un crayon, une pipe et son tabac, une gourde ainsi qu’une popote pour manger chaud dans le cas où les nuits se voileraient de froid. Ainsi, je suis paré pour une semaine de cheminement, plus philosophiquement écrit, de délivrance.

Sur la carte, je repère la forêt de Brocéliande, aussi connue sous le nom de forêt de Paimpont. J’ajoute à mon attirail un topoguide de la région et me décide de suivre le GRP Tour de Brocéliande. Durant six jours, je me prépare ainsi à suivre un balisage rouge et jaune qui serpente d’une légende à l’autre.

Au milieu de ses grands massifs forestiers, Brocéliande abrite les refuges naturels que l’esprit s’évertue à caresser. Le murmure de ses allées, les silences de sa densité, le vert de sa toison, je m’apprête à découvrir un univers que les conteurs enchantent à merveille, où les souvenirs et les traditions cultivent les songes innocents.

Absurde Brocéliande

Découvrez mon récit complet et entièrement photographié, en format PDF (130 Mo).

📅 6 jours
🥾 182 552 pas
📍 Boucle au départ de Montfort-sur-Meu
🕷️ 18 piqûres de tique
📸 Fujfilm X100F monté d’une focale fixe de 23 mm
📓 Les extraits mis en évidence sont tirés d’un récit complet disponible au format PDF ↗︎ (130 Mo)
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Carte de l'itinéraire autour de Brocéliande

Brèves de comptoir :

📅 Dimanche 21 juillet

🥾 7 382 pas
🕷️ 0 piqûre de tique
☀️ Météo azurée

Le périple démarre officiellement du centre-ville de Rennes. Je viens d’essuyer un week-end animé, une belle histoire de vieux copains qui se retrouvent autour de boissons houblonnées pour raconter le monde. Et j’écris :

« Mes tempes battent avec véhémence. Je peine à croire que je pars une semaine en forêt. Sur le quai de la gare, les voyageurs patientent dans un calme digne d’une messe dominicale. Au-dessus de ma tête et de l’écran bleu qui indique que le train pour Saint-Brieuc quitte la gare à 16 h 37, des boules de nuages dérobent l’azur ».

Quelques instants plus tard, le train entre en gare. Je foule en fin d’après-midi les pavés de Montfort-sur-Meu et, en cette fin de dimanche lové au fond de l’été, la ville s’est vidée de ses habitants. L’appel de la Brocéliande est plus fort que l’observation de cette ville frappée du label Petite Cité de Caractère.

Je m’engage rapidement sur « cette boucle de 125 kilomètres nommée Tour de Brocéliande que la Fédération Française de Randonnée balise selon des couleurs sang et or » avant de trouver, dans la quiétude des premiers massifs inondés de vert, deux hêtres en mesure de recevoir les tendeurs de mon hamac.

La nuit tombe, et sous le hululement poétique de quelque rapace nocturne, mes paupières s’affaissent.

📅 Lundi 22 juillet

🥾 37 884 pas
🕷️ 0 piqûre de tique
🌧 Météo pluvieuse

La nuit fut reposante, suffisamment pour oublier mes excès du week-end. Dans mon carnet, j’esquisse les premiers mots de la journée :

« Une biche me réveille ce matin. Dans le sous-bois, elle est comme un ange descendu du ciel. Sa haute croupe coule sur un dos galbé. Sa tête, furtive, lance des regards éperdus vers les profondeurs de la forêt. Elle ne me remarque pas. Dans mon hamac coloré de vert, je suis un caméléon. Elle aboie, bruyamment. Des oiseaux eux-aussi se réveillent, et s’envolent en direction du levant dont les lumières chaudes percent le feuillage ».

Je ne suis pas encore à Brocéliande. La forêt dans laquelle je viens de passer la nuit, à proximité de Talensac, ne fut qu’une mise en bouche. Le ciel s’est couvert d’une chape de plomb, alors je ne me laisse guère le temps de penser. « Il ne pleut que sur les cons », insistent les Bretons. Je ne voudrais pas subir un tel jugement.

En route, je fais halte en boulangerie pour remplir mon sac à dos de pain aux graines et de croissants aux amandes. Puis je retrouve les chemins champêtres que je décris ainsi :

« La route dévoile des affleurements de schistes pourpres. Au-dessus des hameaux de Monbusson et du Breil, j’escalade une proéminence dodue pour m’offrir le plaisir d’une vue cavalière. Il n’est pas nécessaire de devenir un grand conquérant pour dominer le monde : se hisser sur quelques cailloux pour apprécier la profondeur d’un paysage suffit.

Mes cailloux témoignent d’une période âgée de plusieurs centaines de millions d’années, suffisamment lointaine pour imaginer un monde habité de créatures étranges et de forêts aux allures de cathédrales végétales. Dans ces moments de hauteur, je me nourris de ces fresques de l’imaginaire. Je tire la pipe de mon sac que je bourre de tabac, un mélange de brun et de blond, de caractère et de douceur et me lâche sur le blanc de mes pages comme je gambade dans le vert des forêts ».

La contemplation terminée, je poursuis ma route en direction de Brocéliande que je n’ai toujours pas gagnée. Le paysage se vallonne légèrement comme les replis d’un drap que l’on aurait vivement secoué. Quelques clochers se succèdent et coiffent les nombreuses parcelles agricoles.

À Saint-Péran, la fin d’après-midi est crépusculaire. Les ombres sont nombreuses, portées par l’obscurité. Je m’abrite d’une pluie abondante dans un café suranné, aux murs vieillis par les nombreux concerts accueillis depuis des générations entières.

Je reprends la route pour la forêt et trouve sous la canopée un refuge idéal pour monter mon camp. J’écris alors :

« Dehors, le ciel n’a pas terminé de pleurer. L’endémique crachin inonde les chemins. Les parcelles de culture luisent d’humidité ».

Demain sera un autre jour.

Absurde Brocéliande

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📅 Mardi 23 juillet

🥾 35 541 pas
🕷️ 2 piqûres de tique
⛅️ Météo partiellement couverte

La pluie n’a pas franchement cessé, ou alors l’humidité ambiante trempe le trajet. Peu après mon réveil, je coupe à travers chemin et mes souliers, en proie aux herbes farouchement hautes, absorbent les larmes du ciel essuyées la veille.

Je décide d’un arrêt, qui « se dit l’une des portes d’entrée de la forêt de Brocéliande » pour profiter de l’incursion du soleil sur les quelques terrasses qui abondent l’artère principale. L’air est paisible et les commerçants expliquent que la ville est une étape avant Paimpont, située au cœur de Brocéliande. À côté de mon café, mes chaussettes sèchent, tout comme mes chaussures. À midi, je me remets en route.

Peu après Plélan-le-Grand, je découvre les forges de Paimpont et au fond de mon cerveau résonnent les souvenirs inconnus des minerais chauffés à blanc, destinés à la fabrication de grands édifices de l’ère industrielle. Je précise :

« Il ne reste aujourd’hui de ces activités qu’un parc rénové par l’un des grands propriétaires de la forêt. Dans les vieilles bâtisses, panneaux et vidéos expliquent que le charbon de bois jeté dans le ventre hurlant des forges était confectionné dans des fouées disséminées jusqu’aux recoins les plus obscurs de la forêt, que les maisons ouvrières étaient habitées par trois générations et que les ferronniers, laminés par la tâche, mourraient aux alentours de 30 ans ».

En seconde partie d’après-midi, le soleil laboure les terres. L’humidité se mue en une vapeur suffocante. Je m’enfonce dans les méandres de Brocéliande pour trouver la fraîcheur des rivières que l’été doucement avale. Jusqu’à mon lieu de bivouac, je marche la tête levée, à la recherche de branches séculaires aux formes biscornues. La forêt émerveille et l’imaginaire est mis à rude épreuve.

Enfin, je trouve un lieu idyllique pour tirer mon hamac. J’écris alors :

« Je marche longuement, le long de la vallée de l’Aff, jusqu’à trouver un lieu dérobé pour monter mon bivouac. Tamisé par la canopée, le soleil s’éparpille sur les chemins de terre comme un sucre glace à la surface d’un fondant au chocolat ».

À lire dans l’Agora :

📅 Mercredi 24 juillet

🥾 38 129 pas
🕷️ 5 piqûres de tique
☀️ Météo azurée

Je me fonds désormais dans les légendes qui agrémentent Brocéliande. À portée de pas, les rêves s’illuminent et un réveil au milieu de la forêt peine toujours à trouver meilleur. Très vite, j’emprunte les sentiers qui sillonnent les collines en direction du château que les Bretons considèrent le plus hanté de la région. J’écris :

« À la descente du plateau qui abrite la forêt, je trouve le merveilleux Trécesson. Le château le plus hanté de Bretagne est une bête épaisse et froide dont les jambes, faites de droites tours hexagonales, prennent appui dans les profondeurs de ses douves. En guise de bouche, une porte en ogive de pierres pourpres arrondit ses lèvres, comme si la bête souhaitait aspirer ses visiteurs. Les soirs de pleine lune, la légende raconte qu’une dame blanche danse sur les toits pentus de la forteresse. Elle incarnerait une jeune fiancée capturée et enterrée vivante dans le jardin du château… »

Après une pause sur les parapets qui délimitent les douves du château, je reprends le chemin de la forêt. De vieux souvenirs surgissent d’un enfer qui décimait le vert il y a désormais deux ans. Devant moi défile un paysage de suie et de poussière où la végétation reprend péniblement, dans un combat farouche avec le terrain acculé de cendres, le cours d’une vie paisible. Je rencontre un autochtone et raconte :

« Dans un petit chemin qui remonte vers la forêt, un Scénic s’arrête à mon niveau. « 400 hectares », insiste le conducteur. Attachée à l’arrière, une remorque dégueule de bois brûlé, prêt à être débité en bûches.

Deux ans auparavant, ces 400 hectares disparaissaient en fumée, abandonnant dans le ciel des volutes infernales. La végétation se muait en un immense lit de cendre alors que la vie agonisait sous le poids des flammes. Les médias rapportent que 150 foyers furent évacués pour se prémunir d’accidents mortels. Les témoignages racontent un épisode inouï, des souvenirs chaotiques. À l’été 2019, l’Ankou prit l’apparence du feu ».

Je poursuis sur les chemins qui naviguent dans cette mer de brûlis insensés. Je croise la Croix Lucas, le ciel est hurlant. J’insiste dans mon carnet :

« Dans les landes décimées, le bourdonnement des insectes rompt le silence et conte des souvenirs patibulaires. La cendre n’est plus mais les balafres demeurent. Elles sont des marques immuables qui défigurent à jamais un paysage. […] Je peine à imaginer la puissance des flammes qui ravagèrent la forêt, asphyxièrent les poumons et nécrosèrent la terre. À perte de vue, des trous béants percent la végétation. La nature revient péniblement, dans un concours chétif et vulnérable. Ajoncs et aubépines croissent vers le ciel tendre dans des couleurs vertes comme la pierre, donnant aux yeux une lueur d’espoir. Les arbres déshabillés à jamais survivent malgré eux et les oiseaux, derniers animaux à revenir coloniser les landes, cherchent vainement les bourgeons à l’éclosion fastidieuse ».

L’après-midi dessine une succession de lieux remarquables qui naguère donnèrent naissance aux Légendes Arthuriennes. Je m’y arrête quelques instants seulement pour contempler des roches, rivières et forêts noyés dans un amas touristique qui ne me convient guère.

Dans le Val sans retour, je m’installe sur le rebord du Siège de Merlin, cherche du regard l’Arbre d’or. Après Tréhorenteuc, j’essaie d’imaginer les orgies auxquelles se livraient les seigneurs que la légende raconte pétrifiés au Jardin aux moines.

Plus loin dans la forêt, je dégote le tombeau de Merlin ou encore la fontaine de Barenton, le chêne à Guillotin. Mais de Brocéliande, je préfère le calme de ses sous-bois. Une fois installé pour la nuit, je noircis les mots suivants :

« Après m’être reposé à l’ombre de la terrasse du café de Tréhorenteuc, j’escalade quelques barrières pour m’enfoncer dans la forêt et trouver deux arbres idéalement espacés pour tirer mon hamac. Dans le clair-obscur du sous-bois, je guette les arbres immobiles et imperturbables. Le silence est d’une grandeur agréable. Après mes épisodes touristiques, malgré une inopinée invasion de tiques, je me fonds dans la végétation comme un être rendu à son élément. Soudainement, je suis aussi léger que les samares des érables qui planent jusqu’au sol ».

Absurde Brocéliande

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📅 25 juillet

🥾 33 755 pas
🕷️ 5 piqûres de tique
⛅️ Météo partiellement couverte

Je ne compte plus les tiques qui s’accrochent sans ménagement sur les parties chaudes, humides et intimes de mon corps malmené par ces quelques journées de marche. Au réveil, je suis surpris de cet amoncellement de bestioles qui grouille sans frémir. Je relate :

« Un sanglier m’a rendu visite durant la nuit et je suis installé au-dessus d’un « nid » de tiques. Sur mon sac à dos vautré au sol, des larves grouillent tous azimuts à la recherche d’un sang frais à prélever. À côté, je constate que la tétine de ma gourde a été rongée par une souris, probablement assoiffée. La forêt n’appartient à personne sinon aux insectes et aux animaux qui occupent ses chambres, même les plus secrètes ».

Je ne me situe guère plus loin que deux heures de marche de la bourgade de Paimpont. Légèrement agacé par les rougeurs qui me gagnent le corps («fichues tiques, pourvu que je sois épargné des soubresauts de Lyme »), je me hâte vers le village et son iconique abbaye que je décris comme suit :

« Dans le bourg, l’abbaye concentre un indéniable aspect touristique. De belles pierres à l’allure médiévales accueillent cafés et restaurants, une file d’attente s’accumulent devant les portes des toilettes publiques et, le gérant de la supérette, excédé des randonneurs qui maltraitent ses rayons à cause du volume de leurs sacs à dos, réclame que l’on pose son barda à l’entrée du magasin. […]

Le bourg agglutine une foule venue à pied, à vélo, en voiture, en planche à roulettes et en kayak pour ceux qui naviguent sur l’étang. À l’approche de midi, les terrasses affichent presque complet. Des sourires égayent les visages des touristes venus dévorer, auprès d’un stand dressé sur la grande place qui jouxte l’abbaye, une galette dont les saucisses cuisent au son et à la chaleur crépitante du charbon de bois ».

Une galette saucisse me remplit l’estomac et m’enfonce dans une menue fatigue sur la terrasse d’un café, bercé par l’observation fortuite des va-et-vient des promeneurs rendus-là. Mon rythme, les nuits en hamac, les tiques ; tous contribuent à cette carence de sommeil qui me mue en personnage de pierre, figé et insensible.

Je me tire de ce demi-sommeil pour reprendre la route, retrouver les courbes oisives de Brocéliande et son camaïeu de couleurs vertes. La chaleur est lourde et l’ombre des feuillages soulage comme un climatiseur naturel.

J’abandonne derrière moi le Tombeau de Merlin et quelques encablures plus loin, la Fontaine de jouvence pour laquelle je noircis avec humour les mots suivants :

« À l’ère de la bouteille d’eau plastique, personne ne tend les mains dans le bassin pour écoper la fontaine de son précieux liquide. Passé 35 printemps, on s’inquiète désormais davantage pour sa calvitie ou sa cellulite que pour la vie éternelle.

Les eaux à la texture d’apparence impure, malgré ses vertus légendaires, me plongent dans une certaine perplexité. Or, la surface reflète une image nette et précise, et mon visage apparaît plus jeune que j’eusse voulu le croire. Je m’observe sans franchement me discerner les traits qui composent mon visage, me laissant doucement emporter par la légende qui hante le lieu.

Lors des temps où la science du miroir était réservée à l’élite, les flaques figuraient les reflets et nourrissaient l’égocentrisme. On y observait ce que l’on voulait y voir et les croyances populaires valaient mieux que les découvertes éternelles de n’importe quel Nicolas Flamel ».

La fin d’après-midi me rattrape lorsque je quitte pour de bon la forêt de Brocéliande. Longtemps je marche, le pas lourd et menacé par un large nuage d’orage, à la recherche d’un emplacement idéal pour camper. Et enfin, de conclure :

« À la sortie d’un bois, je trouve un petit bosquet bordant un pâturage fraîchement moissonné. La nature est calme et le ciel s’apprête à crever. J’allume une boîte de sardines, façon Charles. Puis dans la quiétude de la nuit, quoique agitée par quelques créatures maléfiques, je m’enfonce dans les entrailles de mon hamac ».

Voyage, voyage :

📅 Vendredi 26 juillet

🥾 29 861 pas
🕷️ 5 piqûres de tique
⛅️ Météo partiellement couverte

Dernier réveil pour une dernière journée. Les tiques n’en finissent pas. Je dépasse la barre des dix piqûres et en enregistre un total de 18 d’ici la fin du séjour. Aux abords de Brocéliande, le paysage emprunte des teintes nouvelles, plus évasées, d’une densité altérée. J’écris dans mon carnet :

« Je me dirige doucement vers la Chambre au loup. Les bocages s’écartent au profit de landes dont la bruyère cendrée rutile de mauve. Après une descente fougueuse entre les schistes que le soleil arrose de lumières pourpres, je découvre dans les entrailles d’une vallée encaissée le rocher à l’origine de son sobriquet. La végétation est dense et les fougères pullulent, les tiques se tiennent aux aguets. La forêt est ombragée et le ruisseau de Boutavent qui creuse le vallon susurre un bruissement aqueux, chargé de fraîcheur. Une roche grise comme le pelage de l’animal solitaire se dirige vers le ciel et précise la silhouette d’une gueule ouverte, prête à arracher les nuages qu’il me plaît de comparer, dans ce cas très précis, à un troupeau de moutons. Selon la légende, ce loup de pierre muerait en guerrier invincible dans le cas belliqueux où la Bretagne subirait les attaques de quelque envahisseur ».

Je m’arrête et observe cet écrin de nature dans lequel je puise au fond de mon cortex un imaginaire particulier. La forêt, sans surprise, apaise et rend à l’homme ce qu’il s’est lui-même retiré : sa liberté. Après une longue pipe en aplomb de la Chambre, je poursuis le long des chemins qui longent de grands étangs comme Trémelin. J’y déjeune, avant de trouver les derniers panneaux qui indiquent Montfort-sur-Meu et d’écrire :

« Mes pas accélèrent vers la Petite Cité de Caractère, comme pressés de retrouver les miens dont la présence, presque une semaine durant, a manqué à mon cœur. Montfort apparaît comme un nouveau souffle. Je prends le temps d’arpenter ses vieilles venelles, de contourner son imposante église ou de hisser mon regard jusqu’au sommet de sa grande tour.

À la gare, le prochain train arrive trop tard à mon goût. Je m’extirpe de la ville pour trouver un rond-point et lever le pouce. Voici le départ d’un autre voyage ».

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