15/10

Temps de lecture : 3 minutes

📅 Saint Jacques de Compostelle – Journal de bord – 15/10

📍 Zariquiegui – Cirauqui (Olive Garzen)
🥾 20.5
⏱️ 07:50
🌡️ Soleil
⛺ Bivouac à l’Olive Garzen
📋 Détail des étapes

Réveil en douceur avec 200 mètres de dénivelé positif, qui laissent place à une vue forte agréable sur l’ensemble des versants de la Sierra. Il y fait par contre assez froid, je ne m’y attarde pas trop et me dirige vers le prochain village pour le petit déjeuner. Arrivé sur place, je croise à nouveau Michel, qui avait quitté l’albergue avant moi ce matin. Il me propose de m’installer avec lui mais heureusement, je suis fumeur, et je préfère apprécier mon café en terrasse, et en compagnie d’une cigarette, plutôt que de rester assis face à lui et ses histoires rocambolesques.

En terrasse, je fais la rencontre d’un second Michel, que je nommerai Michel 2 jusqu’à la fin de mon pèlerinage. Malpropre en apparence (c’est à dire que la sueur qui recouvre son visage à 9 heures du matin ne l’aide pas vraiment), bien bedonnant, sac mal réglé, et surtout infesté de punaise de lit, Michel 2 est aussi tête en l’air. Après avoir marché un peu plus d’une heure, il me raconte s’être rendu compte que ses bâtons étaient restés à l’auberge où il a passé la nuit. C’est con. Il tente, dans son malheur, de poursuivre ses explications. Mais lorsqu’il entame le passage sur les punaises de lit, je lui fais gentiment comprendre que je dois reprendre mon chemin. 

A midi, j’arrive à Puente la Reina. J’y trouve un Dia, petite supérette espagnole dans laquelle je fais le plein de vivres pour les jours à venir. Le soleil est à son zénith, j’en profite pour me préparer un sandwich de folie (jambon et tomates) que je prends le soin de déguster à l’ombre d’un pont, en bord de l’Arga, la rivière qui traverse la ville. 

Puente la Reina

La température pour l’après-midi s’annonce aussi belle que pour ma pause de midi. J’en profite ainsi pour reprendre ma route et trouver un bivouac. Après une bonne heure de marche, c’est chose faite. Je me retrouve face à une aire de repos, sous un champs d’oliviers, adjacent au chemin. Des tables et chaises y sont disposées et un peu plus loin, entre quelques arbres, une toile a été tendue : idéal pour la bivouac !

Plus tard, dans la soirée, le propriétaire des lieux me rend visite. Il s’appelle Yann, la trentaine, aux allures de hippie mal compris. A cause de mon espagnol approximatif, je peine à comprendre ce qu’il me raconte. Néanmoins, en anglais, il arrive à m’expliquer qu’il est propriétaire de 12 % du champs. Si les 12 % sont évidemment exploités pour les olives, Yann souhaite aussi en faire un lieu calme et culturel, un Olive Garzen très exactement, où pèlerins de Saint Jacques de Compostelle et troubadours pourraient se rencontrer le temps d’une pause, d’une journée et pourquoi pas d’une nuit si, comme moi, ils désirent bivouaquer. D’ailleurs, il est en train d’installer des toilettes et une douche au fond de sa parcelle. Nous poursuivons la conversation, Yann roule un joint. Il me propose de fumer. Je refuse gentiment, lui expliquant que je préfère rester sobre lorsque je bivouac seul. Il fume son joint et repart dans le Kangoo avec lequel il était arrivé deux heures plus tôt.

Ce soir, le vent souffle fort. Les températures ont nettement chuté. Il est 20.30 et je suis frigorifié. Je décide d’aller me coucher.


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