19/10

Temps de lecture : 2 minutes

📅 Saint Jacques de Compostelle – Journal de bord – 19/10

📍 Navarrete – Azofra
🥾 21.7
⏱️ 07:15
🌡️ Soleil
⛺ Albergue à Azofra
📋 Détail des étapes

Le temps est humide ce matin. Je quitte l’albergue de bonne heure, le soleil ne s’est toujours pas levé. Le temps d’un café au troquet voisin, j’observe les quelques pèlerins qui passent devant moi, et que je m’empresserai de suivre une fois mon jus terminé. 

Sur la route, j’aperçois un panneau indiquant que Burgos se situe à 89 kilomètres. Il me réchauffe le cœur puisque 89 kilomètres, c’est cinq jours de marche. Et cinq jours de marche, c’est la distance qui me sépare de Jeanne, qui a prévu de me rejoindre pour une semaine <3

Un peu après midi, j’atteins la ville de Najera. Avec ses allures de cité industrielle, la ville m’enchante peu, mais j’ai faim. Je prends le temps d’acheter chez un épicier asiatique quelques ingrédients pour casser la croûte, et me dirige vers la Najerilla, la rivière qui traverse le centre-ville. Je m’y installe pour pique-niquer. 

Je suis rapidement rejoint par Anne, une allemande de l’est de 18 ans, qui marche à une allure délirante (elle doit faire de 6 kilomètres par heure en étant au repos je pense). Nous discutons un petit peu. Elle m’explique qu’elle est censée aller à l’université mais qu’elle ne sait pas quelle filière l’intéresse. Elle est surprise quand je lui relate mon passé de banquier. Après une heure de conversation, un brésilien membre de la légion étrangère se joint à nous. Vraisemblablement sous le charme de la jeune allemande (son regard ne ment pas), il lui explique qu’il a repéré une albergue dans le centre. Sans trop de réflexion, elle décide de le suivre. Je les regarde partir tout en terminant mon paquet d’Oreo acheté chez l’épicier plus tôt dans la journée.

La sortie de Najera se fait sur un joli dénivelé positif dont l’arrivée offre un agréable panorama sur la vallée. On y observe le centre-ville de Najera, sa banlieue dépourvue de charme et d’humanité, mais surtout, une ribambelle de rapaces qui tournoient à une vitesse folle, et dont les plus grands dépassent sans doute le mètre cinquante d’envergure. Le spectacle est sympathique. Je reste planté là une bonne demie heure à observer le ciel avant d’être dérangé par un couple d’allemands végans qui tentent d’entamer la conversation. 

Dans la soirée, je trouve refuge dans l’albergue d’Azofra, refaite à neuf il y a quelques années. Elle est immense, à un tel point que j’ai une chambre pour moi tout seul ! Un fait très rare sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle. Je suis rejoint avant la tombée de la nuit par Larissa, rencontrée au château de Monjardín, et une pèlerine portugaise, Eneida. Nous dînons ensemble, nous échangeons sur le chemin parcourus depuis Monjardín, nous partageons une tablette de chocolat et nous partons nous coucher. 


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