20/10

Temps de lecture : 2 minutes

📅 Saint Jacques de Compostelle – Journal de bord – 20/10

📍 Azofra – Grañón
🥾 22
⏱️ 05:15
🌡️ Pluie
⛺ Albergue à Grañón
📋 Détail des étapes

On ne perd pas de temps ce matin. Les filles m’ont proposé de marcher avec elles pour un départ fixé à 08 heures. L’humidité a follement grimpé à cause de la pluie qui est tombée toute la nuit, et de nouvelles averses sont prévues en fin de matinée. Nous nous mettons en route rapidement.

Après dix kilomètres de marche, nous traversons la ville fantôme de Cirueña. La ville dispose de plusieurs dizaines de barres d’immeuble, dans 90 % des cas à vendre ou à louer. Pas de voiture, pas le moindre signe de vie hormis un chien errant et quelques badauds. Après moultes réflexions, nous en venons à conclure que Cirueña a bénéficié de l’hérésie des promoteurs avant la crise de l’immobilier qui a secoué le pays il y a quelques années. 

A la sortie de Cirueña, le ciel commence à devenir franchement menaçant. Il doit rester une quinzaine de kilomètres avant l’albergue de Grañón, nous décidons donc de ne plus prendre de pause. Finalement, c’est à vingt minutes avant l’arrivée, alors que je suis en pleine conversation téléphonique avec Alix, que le ciel se décide à nous tomber sur la tête.

Ce soir, nous créchons à l’albergue dite Donativo de Grañón. Le Donativo, c’est un système où tu peux manger et dormir en l’échange d’un don. Ce don, tu en décides le montant et, le tenancier de l’albergue n’en aura pas connaissance puisque l’argent est déposé anonymement dans un tronc. De manière générale, les albergues en Donativo demandent une contribution à chacun des pèlerins pour les tâches quotidiennes. Ici, c’est la cuisine qui est mise à l’honneur. Avant de passer à table, la vingtaine de pèlerins présents se met aux fourneaux pour préparer une salade verte, du taboulé, des lentilles saucisses revenues dans une sauce tomate, et une salade de fruit en guise de dessert. Un régal !

Albergue à Grañón

Lors de la préparation du repas, j’ai l’occasion de croiser à nouveau Fabien, avec qui je partage mes anecdotes sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle depuis notre rencontre jusqu’ici. Je lui présente Larissa et Eneida, il me présente la team avec qui il marche depuis plusieurs jours, et avec qui j’aurais l’occasion de marcher à nouveau plus tard dans l’aventure. Je fais notamment la rencontre de Nathalie, française, de Marie-Claire, française aussi, de Chloé, canadienne, et d’une allemande et son mec danois dont leurs noms ne me reviennent plus… Mais surtout, ce soir, Michel est présent. Tout au long du repas, nous échangerons sur nos souvenirs. Autour d’une bonne bouteille de vin bien évidemment !

Après le repas, nous sommes tous un peu fatigués. L’énergie dégagée dans la pièce est agréable. Chacun discute au coin du feu qui a été allumé quelques heure plus tôt. Un couple d’italien joue de la guitare. Un suédois se met à ronfler. Peu à peu, je commence à m’endormir.


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