24/09

Temps de lecture : 2 minutes

📅 Saint Jacques de Compostelle – Journal de bord – 24/09

📍 Aulnay – Mazeray
🥾 28.9
⏱️ 08:15
🌡️ Pluie
⛺ Salle des fêtes de Mazeray
📋 Détail des étapes

Les québécois sont déjà partis depuis presqu’une heure. Pour nous (Jean, Laurent et moi-même), le réveil sonne à 7.30. Après un café, quelques biscuits et, pour la toute première fois, la sortie des guêtres, je me remets en route. Les garçons partiront un peu après moi, je ne les recroiserai jamais.

La sortie des guêtres, c’est notamment pour faire face à ce temps dégueulasse. L’humidité me filerait presque de l’arthrose et le vent qui souffle est à deux doigts de me faire pivoter à 180 degrés. Au bout d’une heure et demie de marche, je m’installe sous un pré-haut. J’y fais la rencontre d’un employé municipal fort sympathique. Nous échangeons longuement sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle. Il me parle de ces pèlerins qu’il a rencontré un jour. Ils étaient deux, et accompagnés d’une mule. Selon eux, la meilleure manière de parcourir les chemins sans se fatiguer le dos. Va donc en parler à Stevenson tiens ! Il me parle aussi des problèmes de sa commune. Je n’ai pas vraiment envie de parler politique. C’est à ce moment précis que je reprends la route.

Il continue de pleuvoir. Les paysages sont tristes et monotones. Je suis pressé d’atteindre Saint Jean d’Angély, mon étape pour midi. Alors que j’avance, je tente une ridicule danse de la pluie pour espérer obtenir un brin de ciel bleu. J’arrive à Saint Jean d’Angély, et la pluie a cessé. J’en déduis que ma danse, aussi ridicule soit-elle, a fonctionné.

Saint Jean d’Angély, parlons-en. Si l’on me demandait l’antonyme de la beauté, je répondrais probablement Saint Jean d’Angély. Il y règne une ambiance digne de la tristement célèbre diagonale du vide. Ville réputée par son terrain de moto-cross au rayonnement international, j’ai pensé qu’il serait simple d’y trouver commerces et restaurants. J’ai trop pensé, et je n’ai presque rien trouvé. Trois boutiques sur quatre sont fermées, la plupart des locaux tirent une gueule pas possible, sauf les soulards du Super U qui arborent un grand sourire, dans l’espoir de gagner une poignée de centimes. Au final, je m’installe dans un excellent bistrot ouvrier, seul lieu chaleureux de la ville. A l’issu d’un menu buffet + plat + dessert + café à 14 euros, je décide de reprendre la route pour ne pas rester trop longtemps dans cette ville de l’angoisse.

Une heure avant mon arrivée au prochain patelin, je fais un point météo. De la pluie est prévue pour la nuit, à partir de 04.00 seulement. C’est alors que je pense à la conversation avec l’employé municipal de ce matin.

Les pèlerins et leurs mules avaient pour habitude d’appeler les mairies pour trouver refuge. Souvent, on leur ouvrait un gymnase. La mule restait dehors, mais eux, pouvaient prendre une douche et dormir au chaud.

Sans perdre de temps, je récupère le numéro de téléphone de la mairie de Mazeray que je m’empresse de contacter. En premier lieu, c’est la secrétaire de mairie qui décroche. Sympathique, elle m’indique le numéro de téléphone de la maire. Je salue la secrétaire, je raccroche, et appelle alors la maire. Il est presque 17 heures quand j’apprends que la maire me laisse la salle communale ouverte, que je puisse profiter d’eau courante et d’un toit pour la nuit ! Une belle soirée, au sec, dans la salle communale de Mazeray, s’annonce à moi. Au top.


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.