27/09

Temps de lecture : 3 minutes

📅 Saint Jacques de Compostelle – Journal de bord – 27/09

📍 Pons – Mirambeau
🥾 29.5
⏱️ 10:15
🌡️ Pluie
⛺ Bivouac
📋 Détail des étapes

Réveil sympathique. Mes fringues n’ont pas totalement séchées de la machine lancée la veille (la halte jacquaire de Pons dispose d’une machine à laver), mais la météo annoncée pour la matinée est plus chaude et moins pluvieuse que la veille. PAS DU TOUT ! Certes, mes quinze premières minutes de marche profitent de timides rayons de soleils, mais ce sera tout pour la matinée. Trois heures durant, jusqu’à Saint-Genis, j’avance sous une pluie battante, à tel point qu’un aller-retour tout habillé dans un bassin olympique n’aurait fait aucune différence.

Il est midi quand j’arrive à Saint-Genis. La pluie a ralenti mais tombe toujours. Fatigué et frigorifié, je cours vers la mairie pour trouver refuge. Je me revois quelques jours auparavant, discuter avec la maire de Mazeray, pour finalement, après quelques échanges au téléphone, dormir à l’abri. J’imagine le même scénario pour Saint-Genis. Mais non. Même en arrivant le sourire aux lèvres, la secrétaire de mairie, aussi aimable qu’une porte de prison, me fait comprendre que je ne suis pas le bienvenu. Elle m’indique toutefois l’office de tourisme, où je peux éventuellement espérer trouver refuge. Je m’y rends. L’agent d’accueil y est plus agréable, mais ne m’apportera pas d’aide non plus.

En définitive, je pars me réfugier dans l’église du centre-bourg. Bien que personne n’y pénètrera lors des deux heures qui suivent, je préfère m’installer à l’abri des regards, entre deux bancs, dans le transept droit du bâtiment. Je vide littéralement mon sac. Mes vêtements sont trempés. Mon duvet a pris l’eau. J’essore l’ensemble de mes fringues et les suspends sur les bancs espérant que, malgré l’humidité de l’église, je puisse repartir le plus sec possible. Il me reste un peu de baguette que je dévore, avant de m’endormir dans le froid.

Il est 15 heures quand je me réveille, que je mets le nez dehors, et que je m’aperçois que la pluie a laissé place aux éclaircies. Mon capital moral gonfle soudainement : sans perdre de temps, je range mes affaires encore humides (super pour l’odeur), et reprends la route direction Saint Jacques de Compostelle, par Mirambeau, bled à trois heures de marche d’ici. Aussi, je n’ai plus de portable. La pluie aura eu raison de lui dans la matinée, l’écran est grillé. N’ayant pas de carte, je dois redoubler d’attention et ne pas louper le balisage si je ne veux pas me retrouver perdu entre deux champs de céréales.

Mirabeau m’accueille à 19.00. Il a fait beau tout le reste de l’après midi, j’ai donc pu sécher mes habits en les disposants tout autour de mon sac. Je décide de faire une halte au Super U de la ville pour acheter de quoi manger. J’en profite pour interroger les hôtes et hôtesses d’accueil quant aux lieux à privilégier pour passer la nuit. On me parle d’un certain Monsieur Sarazin. Monsieur Sarazin accueille régulièrement les pèlerins, mais son refuge se situe à quatre kilomètres du village, soit presqu’une heure de marche. Il me faut une autre solution. 

Finalement, je décide de bivouaquer à quelques centaines de mètres du Super U, dans un parc voisin des installations sportives de la commune. Il est prévu de “rares averses” à 04.00, j’installe donc mon tarp en forme de tente, à l’aide de ma corde et de deux arbres. A 22.00, je m’endors.

Monter son tarp en bivouac
Les plans du V2, pour utiliser son tarp en bivouac.

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