14/10

Temps de lecture : 3 minutes

📅 Saint Jacques de Compostelle – Journal de bord – 14/10

📍 Larrasoaña – Zariquiegui
🥾 25.8
⏱️ 09:00
🌡️ Nuages
⛺ Albergue à Zariquiegui
📋 Détail des étapes

Alors que je me réveille, j’aperçois les premiers pèlerins qui foulent le sentier à proximité de mon bivouac. Comme eux, je me mets en route. Aujourd’hui, je prévois d’atteindre Pampelune. Les paysages sont fidèles à ceux que m’ont offert l’Espagne jusque là. La terre qui tend vers des nuances ocres ou le manque d’eau sur certaines exploitations me rappellent que la France est belle et bien derrière moi.

L’arrivée à Pampelune se fait sans encombre. La traversée de l’agglomération est rapide (bien plus qu’à Bordeaux). Je prends même le temps de m’acheter un paquet de Camel à rouler à 5.20 euros. Quelle affaire ! Je passe de larges fortifications qui entourent les rues du centre-ville. J’en parcours quelques unes, avant de m’attabler à un bar à tapas, le meilleur selon Google. Je commande une belle poignée de champignons en brochette, sautés dans une huile à l’ail, un régal. Au bout de quelques minutes, je suis rejoint par Martin qui revient tout juste du Décathlon. Il avait besoin de nouvelles semelles et d’autres articles. 

En début d’après-midi, nous décidons finalement de ne pas rester à Pampelune et de poursuivre notre chemin. Nous avons repéré une albergue à Zariquiegui, deux villages plus loin. En quittant la ville, nous ne sommes plus à l’abri du vent. Il souffle excessivement fort et surtout, il nous apporte une tempête, pleine de pluie et de foudre, comme on les apprécie. Au passage d’un lotissement, je propose à Martin que l’on trouve un abri, en vue d’éviter que le ciel ne nous tombe sur la tête. Nous ne perdons pas trop de temps et nous nous asseyons sous un préau, attaché à un petit immeuble. Martin prépare un café, quand, d’un coup, le tonnerre gronde. Puis en un claquement de doigts, la pluie s’abat sur la tôle de notre abri, provoquant un bruit assourdissant empêchant toute communication verbale. Pendant 45 minutes, nous restons sous cet abri, à attendre une meilleure météo.

En route vers l'albergue à Zariquiegui

Finalement, nous marcherons ensemble jusqu’au premier village. Un peu usé, je décide de rester ici pour la nuit. Martin préfère poursuivre. Nous ne nous reverrons plus jamais.

Dans l’auberge, je croise à nouveau l’espagnol avec qui nous avions dîné à Roncevaux. Mais surtout, je croise Michel, un français d’une cinquantaine d’années avec qui j’avais brièvement échangé il y a deux jours. Michel est retraité des transports publics de Belfort, d’où il est originaire. Il n’aime pas trop sa ville, puisqu’il trouve qu’elle est “trop dans le social”. Étonnant pour un type qui profite d’une belle préretraite financée par la collectivité. Peu importe, Michel ne parle pas un mot d’anglais et me demande s’il peut dîner avec moi ce soir. J’accepte. Il poursuivra toute la soirée avec des anecdotes plus farfelus les unes que les autres, et qui après 4 verres de vins me feront quand même rire. Au dessert, il comprends que je ne le prends plus au sérieux. Il me dit qu’il n’a plus faim et part se coucher. Je finis ma tarte, et pars m’enfoncer dans mon duvet.


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