Sur les frontières du Ponant

Sur les frontières du Ponant

Une nouvelle itinérance

Trois mois à travers la bretagne

C’était au cours de l’été dernier. J’enfourchai ma bicyclette pour découvrir le canal de Nantes à Brest. Mes connaissances à l’égard de la Bretagne étaient frêles, nourries des traditionnels drapeaux noir et blanc, des coiffes, des bolées de cidre et des galettes de blé noir. Ce fut bien plus. Je découvris un paysage pittoresque, aux bocages étalés entre les rondeurs de son relief et la sévérité de ses falaises. Sur ce territoire qui court vers le Ponant, je rencontrai des Bretons affables, enclins à danser sous les sombres cataractes plus que sous l’azur chatoyant. Je fus charmé. Sur le chemin retour, je me heurtai à ces marcheurs croulant sous le poids de leurs sacs. « Nous marchons autour de la Bretagne par le sentier des douaniers ». Marcher pour découvrir le Ponant, en voilà une belle idée.

Ce sentier, naguère emprunté des douaniers qui s’affairaient à protéger la côte de vils pirates et autres contrebandiers, n’est autre que le GR 34. Sur la carte, il suit l’étroite ligne dessinée en terre et mer, de Saint-Nazaire en Loire-Atlantique au Mont Saint-Michel en Normandie. Pas loin de 2 000 kilomètres répartis sur un territoire éclectique. Autant de nuits à bivouaquer face à l’immensité océanique, source inépuisable de nos rêves les plus ingénus. Autant de rencontres avec un monde fascinant, tant par son caractère, sa culture, son histoire, que les personnalités qui le façonnent depuis tant d’années.

Pour accomplir cette nouvelle aventure sur les frontières du Ponant, je conserve le secret qui contribue au succès de mes précédentes pérégrinations : un sac, un duvet, un matelas, une tente, un réchaud, un carnet ainsi qu’un appareil photo.

Au départ de Rougé, en Loire-Atlantique, je rallie l’estuaire de la Vilaine pour suivre le sentier des douaniers dans le sens horaire : Vannes, Brest, le Mont Saint-Michel. Au retour, j’emprunte la voie jacquaire des Plantagenets qui traverse Pouancé (49), à une trentaine de kilomètres de Rougé. Je commence à marcher le premier jour de l’hiver 2023 pour m’arrêter, trois mois plus tard, le premier jour du printemps 2024. Peu importe l’endroit, je pose mon sac et achève ce périple.

À l’image de mes précédentes pérégrinations, le sentier des douaniers n’officie qu’en fil conducteur. Cet objectif m’indique une voie à suivre, que je me donne la possibilité de modifier au gré des vents et des rencontres.

Inspiration

Journal de bord

Durant toute la durée de ce voyage, je prévois l’entretien d’un journal de bord. D’abord diffusé par courriel, il sera ensuite retranscrit sur cette page.

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Ce projet sur les frontières du Ponant appelle à l’exploration de différents espaces : temporels, spatiaux et humains. Marcher invite à la rencontre et je souhaite, au travers d’un exercice d’écriture et de photographie, illuminer les échancrures qui composeront cette aventure. Au cours des trois mois de voyage, je partagerai un journal de bord. À mon retour, je compte produire un récit accompagné d’une exposition photographique.